Ce régime a été « inventé » en 1981 par le Canadien David J. Jenkins, qui eu le premier l’idée d’attribuer un indice glycémique à chaque aliment.
Ce critère de classement permet de comparer la quantité de glucides dans les aliments, et ce comparé au glucose pur (Europe), ou au pain blanc (USA), qui sont tous deux égaux à 100.
Parallèlement, Michel Montignac s’intéresse de très prêt aux recherches d’un chercheur en diabétologie de l’Université de Stanford aux USA dénommé Crapo.
Enfant obèse et toujours en surpoids, Montignac décide de tester une méthode sur lui-même : c’est la naissance de sa fameuse méthode à succès publiée en 1986, qui le rendra svelte et riche.
L’Indice Glycémique, qu’est-ce que c’est ?
La liste des indices glycémiques, ou index glycémique des aliments a été mise en lumière grâce à son efficacité pour palier aux problèmes de santé tels que surpoids, hypertension ou encore diabète : des mesures cliniques rigoureuses relevant le taux de sucre sanguin pendant la digestion de ces aliments ont permis de déterminer leur valeur.
Dans sa fameuse méthode, le français va démontrer que le facteur déterminant dans la prise de poids n’est pas particulièrement liée à la consommation de sucres dits « lents » ou « rapides », mais que c’est la réponse de notre organisme lorsqu’il consomme du glucose et transforme l’amidon pour le digérer : notre pancréas fabrique l’insuline, principal responsable du stockage des graisses.
Le régime IG va se résumer tout d’abord à contrôler la qualité des glucides que vous allez consommer, et non leur quantité. Rien ne sert de se priver ou de s’affamer, il faut les choisir en fonction de leur Indice Glycémique qui donne son nom à ce régime IG.
Les glucides rapides qui font grimper rapidement et fortement la glycémie ont un IG élevé (supérieur à 70), ceux dits lents ont peu d’influence sur la glycémie et présentent un IG bas (inférieur à 55). Entre les deux se trouvent les glucides à IG modéré. Contre toute attente, les pommes-de-terre par exemple ont un IG élevé, pas les spaghettis al dente !
Consommez majoritairement des glucides d’index bas
Le régime IG consiste en premier lieu à contrôler la qualité des glucides que l’on ingère : ne pas les supprimer mais bien les sélectionner ainsi que leur mode de cuisson, préparation et conservation. Si l’on reprend l’exemple de la pomme-de-terre, cuite à la vapeur dans sa peau son IG est raisonnable (65), la purée le rend élevé (80), et les frites montent à 95 ! (3)
Car l’ampleur de la variation des aspects nutritionnels des glucides mérite une très grande attention : il existe plusieurs types d’amidons. Leurs propriétés évoluent constamment sous l’influence de l’eau, des variations de température et du temps. Chaque étape industrielle ou culinaire entraîne une transformation de l’aliment qui lui confère des propriétés spécifiques.
Un régime en trois phases
La durée des trois phases dépend du nombre de kilos que vous souhaitez voir disparaître.
La phase offensive
Lors de cette période à déterminer en fonction d’un objectif qui doit être très clair (6), seuls les aliments à très faible IG sont autorisés, ceux dont le score est inférieur ou égal à 20 : viandes et poisson mais également charcuterie, œufs, fruits secs, son d’avoine… (3)
La phase de déstockage
Cette seconde phase est plus longue car la perte de poids se fait de façon progressive jusqu’au poids déterminé lorsque vous avez décidé de vous prendre en main. Lors de ce palier, l’IG des aliments que vous consommez ne doit pas dépasser 55.
La phase de stabilisation
A ce stade, vous pouvez consommer tous les aliments dont l’IG est inférieur à 70. Bien entendu, il est recommandé de manger en priorité des aliments dont l’IG est bas. Ceux qui dépassent 70 doivent être intégrés à vos repas de façon exceptionnelle.
La plupart des livres sur ce type de régime contiennent un index glycémique. Pour ceux qui sont accros aux nouvelles technologies, celui du site officiel de la méthode Montignac est un des plus malléables et précis.
Pourquoi choisir le régime IG
C’est un régime qui a fait ses preuves :
Depuis 1994, de nombreuses études prouvaient toutes que les régimes basés sur l’index glycémique est le seul efficace à long terme. Le Professeur Jennie Brand-Miller, titulaire d’une chaire de au sein de l’université de Sydney en Australie a passé en revue les nombreuses études pour comparer les différents types de régimes en 2008, et les conclusions qu’elle en a tiré prouvaient que ce régime permet de perdre du poids durablement mais aussi de lutter contre des maladies telles que l’obésité et le diabète, fléaux de notre société de consommation. (7).
Plus récemment, en 2010, une vaste étude européenne (Diogènes), a montré que seule une alimentation enrichie en protéines et la consommation d’aliment à index glycémique bas permettait de stabiliser le poids après un régime (8).
Apprendre une nouvelle hygiène de vie
Plus qu’un régime, c’est l’apprentissage d’une nouvelle hygiène de vie qui limite considérablement l’effet yoyo et la reprise systématique de poids une fois le régime terminé. C’est une façon de supprimer nos mauvaises habitudes de grignotage.
Le régime IG est d’autant plus efficace si la masse grasse au départ est importante. Les résultats sont plus rapidement visibles si au départ l’indice de masse corporelle est supérieur à 25 et la masse grasse représente plus de 25% de la masse corporelle.
Sortez vos baskets !
Avec un peu d’activité physique, et surtout de effectuée de façon régulière, le régime IG limite les pics d’insuline dans le sang et permet de brûler les graisses, de perdre du poids et de le stabiliser. Il vous fera perdre 200 à 300g de graisse par semaine et principalement autour de la taille (9).
Maintenant, seule compte votre motivation, mais lorsqu’il s’agit de prendre soin de sa santé, aucune chance que nous passions à côté de recommandations qui ont enfin fait leurs preuves !
L’Intérêt de la Dissociation des Aliments
Pas toujours facile de décider ce que l’on va faire à manger ! Surtout en rentrant du boulot…
La méthode « Je Mange, Je Mincis » se distingue par le fait qu’elle introduit la notion de dissociation, ce qui permet de moins se « soucier » de l’Indice Glycémique de chaque aliment, chose qui peut devenir assez contraignante.
Ainsi, cette méthode permet de profiter de tous les bienfaits des régimes IG tout en facilitant leur mise en application au quotidien.
Références
- 9 : Jennie Brand-Miller, Kaye Foster-Powell, Stephen Colagiuri, Gérard Slama : L’index glycémique : Un allié pour mieux manger, Ed Marabout, 2006
gioria dit
quels sont les aliments a ig faibles?
Florence dit
On ne peut pas tous les citer ici, mais voici quelques exemples :
– Poisson (saumon, thon, sardines, anchois, loup, etc.)
– Fruits de mer (crevettes, moules, huitres, etc.)
– Volaille (poulet, dinde, etc.)
– Asperge
– Concombre
– Brocoli
– Carotte crue
– Chocolat noir 85% de cacao
– Cœur de palmier
– etc.
Il y en a plein d’autres bien évidemment, la méthode en donne une liste d’environ 200 (avec les associations conseillées/déconseillées) ainsi qu’un guide pour choisir vos produits, même s’ils ne sont pas dans la liste ! :)