Nous vivons une époque bénie pour les femmes.
Alors que nous étions tributaire et esclaves de la nature, nous pouvons désormais choisir à quel moment nous donnons la vie.
Ce qui semblait quelquefois une fatalité dans le passé est aujourd’hui un choix.
Mais alors même que certaines femmes programment leur vie au millimètre près, c’est le corps qui se rebelle, et l’enfant tant désiré qui tarde à venir.
Si beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte, il en est un assez méconnu, le rapport entre poids et infertilité.
Le poids idéal pour concevoir un enfant
Rien de plus simple que connaitre notre poids idéal : pour cela il suffit de calculer notre Indice de Masse Corporelle (IMC = Poids (en kg) / Taille2 (en m).
Sa valeur optimale lorsque l’on souhaite une grossesse doit être comprise dans une fourchette normale, soit entre 18 et 25. Pour une femme mesurant 1,65m le poids idéal est donc compris entre 51 et 65 kilos.
Pour une femme qui souhaite concevoir alors qu’elle présente un surpoids, il est préférable de maigrir avant de tomber enceinte plutôt que de faire un régime hypocalorique pendant sa grossesse. En effet, son alimentation risque d’être carencée en vitamines et minéraux essentiels au développement de son bébé.
L’excès de charge pondérale peut même avoir pour conséquence l’infertilité. Un régime adapté permet d’éliminer les obstacles qui empêchent la fécondité. Ils peuvent être liés à la consommation d’alcool et de tabac, mais le plus important reste l’alimentation.
Outre l’aspect cancérigène des milliards de tonnes de pesticides déversées sur la planète qui passent dans les légumes, les fruits et les céréales, ces pesticides altèrent considérablement la capacité de reproduction. Dans ces conditions, on comprend aisément que le premier impératif pour une fécondité optimum est une alimentation aussi saine et équilibrée que possible (1).
De plus, le tissu adipeux a aussi une influence sur le déroulement optimal du cycle féminin. Celui des femmes à l’IMC trop élevé à tendance à s’allonger et dépasser les 28 jours habituels, elles ont des menstruations plus rares et abondantes, signes que leurs ovaires fonctionnent mal (2).
Une gangue finit par envelopper les ovaires, qui gêne voire dans certains cas empêche l’ovulation. La conséquence directe est que les traitements hormonaux fonctionnent mal : la solution passe toujours par une perte de poids.
Une fois que la perte de poids est effective, il est alors fréquent que les médecins constatent que les patientes sont enceintes dans les deux mois qui suivent !
Il en va de même pour les femmes à l’IMC trop bas qui mettent leur corps en « hibernation », ce qui se traduit par une baisse de production des hormones et un dysfonctionnement des ovaires.
Quelques mois de régime normalisé suffisent également à tout faire rentrer dans l’ordre (3).
Comment améliorer l’infertilité due aux problèmes de poids
Le régime IG
C’est la grande découverte de ces trente dernières années : les aliments pauvres en glucides (ou sucres), c’est à dire à l’Indice Glycémique bas (4) comme les légumes, et les aliments qui libèrent les glucides lentement comme le riz basmati ou le pain de seigle, ne font non seulement pas grossir, mais peuvent même faire maigrir.
À l’inverse, les aliments riches en glucides rapidement digérés par l’organisme (à IG élevé) comme le pain blanc, la purée, les Corn flakes, le riz blanc, les viennoiseries ont tendance à faire grossir car l’excès de sucre qu’ils contiennent est directement transformé en graisse.
La dissociation des aliments
Cette méthode permet de faciliter le suivi du régime, tout en présentant de nombreux avantages. L’alimentation dissociée ou régime dissocié également appelé Régime Shelton, consiste à ne pas mélanger les aliments. Ce qui importe n’est pas l’aliment consommé mais quand et comment il l’est.
Cette méthode serait en adéquation avec les capacités biologiques de digestion et d’assimilation de notre corps. Cette méthode a pour ambition le respect du fonctionnement des enzymes (milieu acide ou basique).
Les fruits doivent par exemple toujours être consommés avec un estomac vide : à la fin d’un repas il y a un risque de fermentation. L’idéal est d’en manger au petit déjeuner sans leur associer d’autres aliments, l’énergie provient alors du repas de la veille.
Certaines combinaisons sont considérées comme indigestes : protides et glucides doivent être absorbés séparément car pour digérer les protides il faut des enzymes qui se développent en milieu acide ; et pour digérer les glucides il faut un milieu basique.
Or, nous ne possédons qu’une seule voie d’ingestion et de digestion : ce mélange présente un risque de neutralisation chimique qui entraîne une mauvaise digestion donc une mauvaise assimilation par notre organisme.
Une grande partie des aliments ingérés sont éliminés, et le corps s’épuise à produire des acides pour tenter de digérer, au même endroit et en même temps, des aliments incompatibles. Il en découle bien souvent endormissements, lourdeurs, gaz qui sont les effets secondaires de telles combinaisons.
Shelton recommande donc d’associer protides et légumes (6).
Vous l’avez donc compris, les principes de ce régime dissocié consiste à manger de tout ou presque, mais pas au même moment !
En conclusion
Concevoir un enfant doit rester tant que possible naturel, dès que votre décision est prise, orientez-vous vers une alimentation équilibrée et une hygiène de vie favorable à votre projet (7).
L’application de ces deux méthodes devrait donner des résultats rapides pour que vous puissiez améliorer vos chances de conception, et, qui sait, serrer très vite contre vous un petit d’homme prêt à combler vos attentes, voire plus !
Références
- Augmenter sa fertilité et ses chances d’avoir un enfant, Robert Masson, Guy Trédaniel éditeur, 2011
- Vouloir un enfant, Pr René Frydman & Pr Marcel Rufo, Christine Schilte, éditions Hachette Pratique, 2005
- Nutrition : principes et conseils, Dr Laurent Chevallier, éditions Masson, 2005
- Indice Glycémique des aliments, Index Glycémique Montignac.
- Wikipédia, Alimentation dissociée
- Les combinaisons alimentaires et votre santé, Herbert M. Shelton, Éditions Le courrier du livre, 1994
- Envie de bébé : Fertilité : surveillez votre alimentation et votre environnement, Laurence Lévy-Dutel, Eyrolles, 2009
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