Les aliments sans gluten fleurissent, non seulement dans les boulangeries mais dans nombre de magasins d’alimentation, dans les restaurants, les livres de cuisine et les magazines people ! Le gluten semblerait responsable de nombre de nos soucis de digestion et de santé…
Mais connaissons-nous bien le régime sans gluten, ses réels atouts et ses effets ? Comme le montre une étude américaine menée auprès de 1 500 personnes pour comprendre les motivations de l’engouement pour le gluten, il s’avère qu’à la question « Pourquoi consommez-vous ces produits ? », dans 35% des cas les personnes interrogées ont avoir n’avoir « pas de raison », 26% ont dit que c’était « plus sain » et 19% « pour des raisons de santé digestive ».
Et seulement 8% des personnes interrogées ont répondu être « intolérants au gluten ». Cela démontre l’importance une fois de plus de bien étudier ce qu’est le régime sans gluten et quels sont ces effets ?
Alors posons-nous les bonnes questions sur le régime sans gluten. Voici donc les réponses aux 10 questions au régime sans gluten que vous pouvez vous poser !
Le gluten est-il uniquement présent dans le blé ?
Non, le gluten est une protéine que l’on retrouve dans diverses céréales : le blé bien sûr, mais aussi le kamut, l’épeautre, l’orge et le seigle. De manière logique, le gluten se trouve aussi dans tous les aliments dérivés de ces céréales, à savoir les farines, pains, flocons, pâtes, semoules, boulghour… et parfois par contamination dans les produits à base d’avoine. Sachez toutefois qu’il n’y a pas de gluten dans le maïs, le manioc aussi appelé tapioca, mais aussi le millet, le quinoa, le riz et le sarrasin.
Beaucoup de personnes ne savent pas qu’elles sont atteintes de la maladie cœliaque ?
Oui. La maladie cœliaque ou la véritable intolérance au gluten ne concernerait que 1% de la population française mais seulement 10% des personnes atteintes de la maladie cœliaque seraient effectivement diagnostiqués comme tel. Cela est en fait lié à plusieurs choses : il n’existe pas de symptômes évidents de la maladie cœliaque. Et les symptômes diffèrent d’une personne à l’autre. Quand certains symptômes se manifestent comme une forte fatigue sans raison, un amaigrissement ou des fausses couches à répétition chez la femme, on ne décèle pas souvent l’intolérance au gluten. Et les médecins n’y pensent pas toujours non plus, sachant qu’elle peut se déclarer autant chez les tout-petits que chez l’adulte de plus de 60 ans.
A savoir : le risque de développer la maladie cœliaque est 5 à 10 fois plus fort chez les personnes qui souffrent d’un diabète de type 1 (personnes dites insulino-dépendantes) ou d’une thyroïdite (inflammation de la glande thyroïde).
Le diagnostic est-il compliqué ?
Non. Il suffit d‘un simple test sanguin pour établir le diagnostic : si l’examen sanguin montre un dosage positif d’anticorps anti-transglutaminases, il faudra alors le confirmer par une biopsie de l’intestin grêle.
Toutefois, si la maladie reste sous diagnostiquée, il ne faut pas penser que l’intolérance au gluten est la cause de tous les maux, comme les migraines, les douleurs au ventre ou la fibromyalgie… Il faut donc faire un diagnostic médical avant de penser que vos soucis sont liés au gluten et de vouloir éliminer de manière systématique des catégories d’aliments comme le pain ou les pâtes qui peuvent être une bonne source de nutriments, notamment chez les plus jeunes, sans les remplacer par des équivalents. Il faut ainsi éviter le risque de carences nutritionnelles, qui peut à son tour masquer le diagnostic et laisser la maladie progresser sans que l’on puisse la traiter. Le risque ultime est donc d’endommager le système digestif. Alors pas de précipitation et allez vers un diagnostic complet avant toute action.
Le régime sans gluten concerne-t-il d’abord les malades cœliaques ?
Oui ! A date, le régime sans gluten est le seul traitement possible pour cette maladie génétique. Si le régime est mal suivi, cela entraine des complications comme l’anémie (manque de globules rouges), l’ostéoporose et chez les femmes peut aussi engendrer des difficultés à tomber enceinte. Le régime doit donc être suivi scrupuleusement, car la moindre consommation de gluten va endommager, à travers le système immunitaire, la muqueuse digestive. Le mieux-être va apparaître avec la disparition des troubles digestifs en quelques semaines et celle de l’anémie, des problèmes d’infertilité ou d’ostéoporose au bout de quelques mois. A long terme, l’élimination du gluten permet, et c’est essentiel, le cancer de la muqueuse digestive, qui est le risque majeur chez les malades cœliaques qui ne suivent pas leur régime.
Le régime sans gluten implique-t-il un risque de carences ?
Oui et non ! Certes, si l’on supprime arbitrairement des aliments et si on n’équilibre pas ses repas, on peut développer des carences. Mais si vous suivez un régime sans gluten et que vous compensez ce manque d’apports avec les bons substituts, cela n’entrainera aucune carence. En effet, les céréales ont à peu près toutes les mêmes apports nutritionnels : elles sont riches en glucides complexes, en protéines végétales et si elles sont complètes contiennent également beaucoup de fibres, magnésium et vitamines B. Donc vous n’aurez normalement pas de carence si vous remplacez le blé par des céréales sans gluten, des pommes de terre ou des légumineuses.
Réduire le gluten peut-il déjà apporter un soulagement ?
Oui. Si on souffre de maux de ventre, ballonnements ou autres symptômes inexpliqués, la réduction du gluten, mais aussi du lactose et de certaines fibres agressives (son de blé…) peut soulager. Les problèmes de colites et colons irritables (avec alternance de diarrhée et de constipation) sont eux-aussi souvent améliorés par ces restrictions. En réintroduisant progressivement le gluten, par la consommation par exemple de petit épeautre, de pain bio, on évalue rapidement le seuil de tolérance. Une amélioration de l’équilibre du transit, une réduction des ballonnements, des douleurs digestives (ou articulaires), donc un mieux-être. Toutefois, il est toujours bon de consulter un médecin afin de s’assurer qu’il n’y a pas de problèmes graves sous-jacents.
Au quotidien, le régime sans gluten est-il compliqué à suivre ?
Oui, c’est compliqué, en particulier quand vous débutez ce type de régime et devez traquer tout aliment contenant du gluten en devant lire systématiquement les étiquettes. Cela devient plus facile, vu que la réglementation oblige désormais à faire apparaître en gras le blé et le gluten dans la liste des ingrédients.
Ainsi, le logo « épi de blé » barré et la mention « sans gluten » permettent également de s’y retrouver. Même s’ils ne sont pas obligatoires, ils sont utilisés par de plus en plus de producteurs. Vous pouvez aussi, dans la mesure du possible, privilégier le fait-maison pour être sûr de ce que vous mettez dans votre assiette !
Se mettre au sans gluten fait-il maigrir ?
Oui et non ! A priori, vous pouvez penser que le régime sans gluten va vous faire fondre car vous supprimez le pain, les pâtes, les pizzas, les biscuits et les pâtisseries… Attention, toutefois à la façon dont vous suivez le régime sans gluten. Une étude montre en effet que souvent les produits dits « sans gluten » présentaient des taux plus élevés de matières grasses et de glucides que leurs variantes classiques ! Ainsi, dans certains pains sans gluten, on trouve des matières grasses contrairement à ce qui est normalement le cas dans la baguette et en général dans les pains à la farine de blé vendus en boulangerie. Si on regarde les biscuits sans gluten, ils apportent jusqu’à 35% de graisses (au lieu de 25% dans les biscuits classiques) et 500 kcal aux 100 g. Donc soyez attentifs et lisez bien les étiquettes !
Les produits sans gluten sont-ils plus sains ?
Non. Si les industriels éliminent la protéine de blé indésirable, pour compenser le manque de saveur et de texture, ils vont ajouter des éléments qui rendent les produits sans gluten moins bons pour la santé, comme des émulsifiants, épaississants et toutes sortes de produits chimiques ! D’après une enquête du magazine « 60 millions de consommateurs », la version sans gluten des petits pains suédois renferment 16 ingrédients contre 5 dans le produit classique, pour la pâte brisée c’est 15 au lieu de 6 et pour les spaghettis 5 contre 2. Par ailleurs, leur index glycémique, la capacité à faire augmenter le taux de sucres dans le sang est plus élevé. Ce sont ainsi des sucres que vous stockez sous forme de graisses.
On peut juste être « sensible » au gluten.
Vrai ! Chez certaines personnes qui ne sont pas atteintes de la maladie cœliaque, le fait de consommer du gluten peut amener à subir différents désagréments comme la fatigue, les céphalées et autres douleurs… Les mécanismes ne sont pas encore précisément connus. Certains scientifiques pensent que le gluten des blés modernes est difficile à digérer : il serait du coup assimilé quasi tel quel, ce qui entraine une réaction d’inflammation dans l’organisme. La sensibilité au gluten serait en fait bien plus fréquente que la maladie cœliaque : elle concernerait 6% des Américains et 3% des Anglais. Malheureusement aucun chiffre à date en France n’est connu.
Après ce panorama complet des questions que l’on se pose sur le gluten, j’espère que vous êtes désormais plus familier avec ce régime.
Ce qu’il faut savoir, c’est que ce n’est pas le gluten qu’il faut absolument chasser mais qu’il faut vraiment manger sain en évitant de surcharger votre organisme avec des glucides qui font flamber votre taux de glucose dans le sang. Car les pics d’insuline répétés portent préjudice à votre organisme et accélèrent le stockage de glucoses qui impliquent une surcharge de graisses disgracieuses dans les zones localisées : ventre, cuisses et fesses… Ou pire entraîner un diabète de type 2.
L’importance d’un régime à IG faible pour garantir de perdre du poids et de manger sain est donc essentiel. Découvrez notre méthode complète pour rééquilibrer votre alimentation et maigrir de façon durable.
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