Depuis toujours, on nous déconseille de consommer du sel qui favorise notamment la tension…
Mais on peut imaginer que le sel n’a pas que des désagréments sur notre corps, car en plus de donner du goût à nos aliments, on a tendance à le consommer à toutes les sauces : on ajoute de la fleur de sel pour rehausser une viande grillée, une pincée de sel pour faire monter nos blancs en neige ou pour nettoyer une plaie dans certaines contrées…
Nous allons donc essayer de savoir quels sont les bons et les mauvais côtés du sel et quel est son véritable impact sur notre santé.
Les vertus du sel
On prête souvent au sel des vertus contre les rhumatismes. Il a effectivement été observé que certaines eaux salées (comme des eaux thermales) avaient des effets positifs chez des personnes souffrant d’arthrose ou de rhumatismes. Il n’existe toutefois pas d’étude sur le sujet, mais il se pourrait que le soulagement des douleurs soit plus lié à la teneur en minéraux de ces eaux qu’à leur concentration saline.
Le sel fluoré est bon pour les dents. Pour éviter des carences en fluor, cet oligoélément qui participe à la formation des os et à la minéralisation des dents, pensez à consommer du sel fluoré – tous les sels de table ne sont toutefois pas tous fluorés. Mais comme pour toute chose, n’en n’abusez pas, car un excès de fluor peut entraîner l’apparition irréversible de traces blanches sur l’émail de vos dents.
Comme le sel retient l’eau dans l’organisme, il peut, de fait, éviter la déshydratation ! Attention, cela vaut, bien sûr, dans les cas extrêmes, par exemple si vous faîtes beaucoup de sport ou si vous randonnez dans le désert. Vous pouvez alors prendre un cachet de sel – que l’on trouve en pharmacie – ou faire comme les sportifs faisant des efforts intenses, comme dans le cas du marathon ou du triathlon, et consommer des eaux minérales pour vous réhydrater.
En résumé : Le sel possède des atouts indéniables, puisqu’il aide à lutter contre les rhumatismes, favorise la formation des os et la minéralisation des dents et évite la déshydratation dans des circonstances extrêmes.
Les méfaits du sel
Tout d’abord, consommer trop de sel peut favoriser la rétention d’eau. Le sel permet de conserver l’eau dans l’organisme, et donc, plus on en consomme, plus on stocke d’eau !
Encore plus, si vous souhaitez mincir, évitez donc de resaler vos plats et augmentez vos apports en potassium : ce dernier régule en effet le taux de sel dans l’organisme. Privilégiez donc les haricots, les pommes de terre, les tomates et le poisson qui recèle le plus de potassium.
L’impact négatif sur la santé d’une consommation excessive de sel a bel et bien été confirmé.
Les maladies cardiovasculaires représentent en effet la première cause de décès en France. Et si votre alimentation est trop riche en sel, comme c’est le cas dans la plupart des pays développés, cela accroît les risques d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires.
Il existe en effet un lien direct réel entre l’excès de sel dans l’alimentation et l’hypertension artérielle : les gènes qui régulent la pression artérielle sont, en effet, aussi ceux qui maîtrisent la réabsorption de sel au niveau des reins.
Le sel peut également être un facteur majeur de développement du cancer de l’estomac. En excès, le sel peut ainsi causer des dommages à la muqueuse gastrique, provoquant alors la transformation de cellules saines en cellules cancéreuses.
Enfin, le fait de consommer trop de sel augmente le risque d’ostéoporose. En effet, quand l’organisme reçoit trop de sel, il élimine le surplus par les reins. Mais ces derniers ne font pas le tri et éliminent, en même temps que le sel, d’autres minéraux nécessaires à l’organisme, comme le calcium !
Si la surconsommation de sel est fréquente, cela implique, après plusieurs années, une diminution de la densité minérale osseuse et donc une aggravation de l’ostéoporose.
En résumé : Le sel est synonyme de rétention d’eau, ce qui peut être fort gênant dans votre souhait de perdre du poids. Mais l’excès de sel favorise aussi l’apparition des maladies cardiovasculaire – qui est un fléau dans les pays développés- mais aussi du cancer de l’estomac et de l’ostéoporose.
Les Français doivent réduire leur consommation de sel
Si l’OMS préconise de ne pas dépasser 5 g de sel par jour, le Fond Mondial de Recherche contre le Cancer (FMRC) recommande de ne pas dépasser 2,4 g de sodium par jour. Pour vous donne des repères :
- 1 cuillère à café contient environ 6 g de sel
- 6 g de sel contiennent environ 2 400 mg de sodium
Or, selon la dernière analyse de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), la consommation moyenne de sel des Français via les aliments est de 8,7 g / jour chez les hommes et de 6,7 g / jour chez les femmes !
A ces apports venant des aliments consommés, il faut ajouter 1 à 2 grammes de sel par jour, lié au salage des plats et de l’eau de cuisson par le consommateur lui-même.
De ce fait, les autorités sanitaires ont été amenées à fixer l’objectif intermédiaire de 8 g par jour pour les hommes, à échéance de 5 ans, soit une réduction de 20% et à 6,5 g / jour pour les femmes et les enfants.
Il y a donc des raisons de s’alerter et d’agir pour réduire la consommation de sel en commençant par votre assiette … mais pas seulement !
En résumé : Les français consomment trop de sel, que ce soit dans les plats consommés ou en rajoutant du sel dans leur assiette. Il y a donc urgence à réduire la consommation individuelle de sel qui devrait être en deçà de 5 g par jour
L’urgence de limiter les apports de sel dans l’alimentation
Les consommateurs connaissent généralement les risques liés à l’excès de sel. Toutefois, ce qu’ils ne savent pas, c’est que plus de 70% du sel consommé provient d’un groupe de 6 aliments :
– le pain
– les biscottes
– la charcuterie
– les soupes
– les fromages
– les plats cuisinés
– les pizzas
– les quiches
– les pâtisseries
– les viennoiseries
– les céréales du petit-déjeuner
Evitez donc les aliments industriels – même les conserves – et préférez cuisiner et utiliser des produits frais, y compris surgelés, et faits maison, pour lesquels vous contrôlez le niveau de sel qu’ils contiennent.
Enfin, voici quelques astuces pour éviter les abus de sels et surtout le cumul de sel dans les aliments :
- Ne mettez pas de salière à disposition sur la table.
- Evitez le saupoudrage systématique : goûtez d’abord avant de saler ou de resaler.
- Remplacez le sel par d’autres types d’assaisonnement comme les épices, tels que le curcuma, le poivre ou le curry, mais aussi des herbes aromatiques. Vous pouvez aussi cuisiner avec de l’ail, des oignons, des échalotes.
- Réduisez la quantité de sel ajouté dans l’eau de cuisson.
- Pour l’apéritif, remplacez les cacahuètes et autres chips par des légumes et des fruits : tomates-cerises, radis, billes de melon, mais aussi morceaux de chou-fleur, bâtonnets de carottes ou de concombres à tremper dans une sauce au yaourt …
- Evitez les eaux minérales trop riches en sodium : regardez les teneurs en sel indiquées sur les étiquettes et comparez-les bien.
- Limitez les aliments les plus riches en sel : évitez la charcuterie (saucisson sec, jambon sec), les sauces et condiments, certains fromages comme la féta ou le fromage bleu, les pizzas et les quiches
- N’habituez pas les jeunes enfants à manger trop salé car c’est dès l’enfance que les habitudes alimentaires se prennent et il est difficile d’en changer à l’âge adulte
En résumé : Evitez les produits qui contiennent bien plus de sel que vous ne pouviez l’imaginer : pain, charcuterie, soupes, fromages, plats cuisinés, pizzas & quiche mais aussi viennoiseries et céréales du petit-déjeuner sont à consommer de façon limitée. Evitez bien sûr de resaler et regardez aussi le sel qui peut se cacher dans les eaux minérales que vous aimez
Attention au régime sans sel !
Le sel reste nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme, il ne faut donc pas le supprimer de son alimentation sans avis médical. Un régime sans sel peut être préconisé pour les gens qui suivent un traitement médical contenant de la cortisone, car le sel combiné à la cortisone favorise la rétention d’eau.
Un régime sans sel peut être également nécessaire, en cas d’insuffisance rénale. Si le rein n’élimine pas correctement les déchets de l’organisme, en limitant le sel de l’alimentation, on l’aide à les expulser.
Enfin, une alimentation sans sel peut aussi être recommandée aux personnes souffrant d’insuffisance cardiaque. En effet, le cœur n’est alors pas assez puissant pour assurer une bonne circulation du sang et les toxines sont moins bien éliminées si on consomme du sel.
Une quantité trop faible de sodium dans l’organisme peut créer des symptômes comme les crampes musculaires, la déshydratation ou même une chute de pression artérielle.
En résumé : n’arrêtez toutefois pas de consommer du sel, sauf si vous avez un avis médical qui s’y oppose, car le sodium est indispensable à notre organisme.
Après avoir lu cet article, faîtes ce petit test amusant pour voir si vous savez où traquer le sel et quelle quantité de sodium se cache dans les aliments que vous mangez quasi quotidiennement.
Car réduire sa consommation de sel est une question de santé publique que les pouvoirs publics ont commencé à traiter, en demandant notamment aux industriels de réduire la quantité de sodium dans leurs produits alimentaires. Mais le taux de sodium dans les aliments reste encore bien trop élevé et s’avère être une bombe à retardement.
Commencez donc à chasser le sel inutile en évitant de resaler vos plats et en supprimant les produits qui contiennent trop de sel. Vous vous déshabituerez ainsi au goût du sel en privilégiant aussi des herbes et des épices pour donner du goût à vos plats.
Et si, pour votre ligne, l’effet anti-rétention d’eau sera rapidement visible, pour votre santé à moyen et long terme c’est aussi tout bénéfice.
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